J. J. Granville, le Roi de la métamorphose

« L’expression, la justesse du mouvement, c’est là ma prétention. »

Les artistes surréalistes se sont reconnus dans l’œuvre de J. J. Grandville (1803 – 1847) et l’on comprend pourquoi lorsqu’on parcourt l’œuvre de cet artiste qui est passé maître dans la métamorphose animalière car, même s’il est d’abord un caricaturiste qui dénonce la comédie humaine en plaçant une tête d’animal sur un corps humain pour montrer que l’homme parfois peut être un porc, il dépasse souvent le sens littéral pour donner une dimension personnelle et poétique à ses dessins satiriques.

En effet, un siècle plus tôt, il utilise les mêmes procédés que les surréalistes et donne vie à ses métaphores et à ses associations d’idée : les pompiers se métamorphosent en éléphants, les prêtres en chasubles en scarabées comme on peut le découvrir dans les 70 scènes des Métamorphoses du jour, parues en 1828-29.

Il est donc naturel que l’on ait fait appel à lui pour illustrer les Fables de La Fontaine et s’il nous parait évident aujourd’hui de se représenter, par exemple, la Cigale et la Fourmi en insectes avec des attitudes et des costumes humains, c’est à Grandville qu’on le doit.

C’est également Grandville qui, le premier, transforme les femmes en fleurs ou les fleurs en femmes dans la série des Fleurs animées ; idée qui fera florès dans l’Art Nouveau.

 

 – Gravures aquarellées des séries Métamorphoses du jour, Fables de la Fontaine et des Fleurs animées en vente à la boutique De La Villette (15/20 euros pièce)

 

 

20161024_130721

20161024_130832

20150918_164743 (2)

Les Fleurs animées 1

Les Fleurs animées 2

grandville meta 4